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Législatives en Tunisie … Ennahdha appelle à faire barrage à la « corruption »

Rached Ghannouchi, chef du parti d’inspiration islamiste Ennahdha, principale force au Parlement tunisien, a appelé, ce vendredi 27 septembre, à « faire barrage à la corruption », lors des législatives du 6 octobre. Ces élections l’opposent notamment au parti de l’homme d’affaires Nabil Karoui, soupçonné de blanchiment.

Candidat pour la première fois, Rached Ghannouchi, chef du parti d’inspiration islamiste Ennahdha, a reconnu, ce vendredi, qu’il sera difficile d’obtenir une majorité lors des élections législatives qui se dérouleront le 6 octobre en Tunisie.

Selon lui, « le but essentiel en cette période (électorale) est de faire barrage à la corruption »« Si le peuple nous renouvelle sa confiance, nous gouvernerons avec les forces révolutionnaires qui ne sont pas soupçonnées de corruption », a-t-il assuré.

Rached Ghannouchi a estimé que les législatives devraient consacrer Ennahdha au coude à coude avec Qalb Tounes, le parti de Nabil Karoui. Ce dernier s’est qualifié de son côté au second tour de la présidentielle au détriment du candidat d’Ennahdha.

Son adversaire, Nabil Karoui, poursuivi par la justice

Soulignant la grande « expérience » de son parti qui était pendant cinq ans membre de la coalition au pouvoir, Rached Ghannouchi a martelé « aucun de nos représentants n’est accusé de corruption ».

Nabil Karoui est poursuivi par la justice depuis 2017 pour blanchiment d’argent et évasion fiscale. Si le parquet considère les soupçons « solides »son arrestation le 23 août, soit dix jours avant le début de la campagne, avait suscité des interrogations sur une instrumentalisation de la justice par le politique.

Face aux opérations caritatives télévisées qui ont fait la popularité de Nabil Karoui, Rached Ghannouchi a défendu une lutte « honnête » contre la pauvreté et préconisé notamment la mise en place d’un fonds de zakkat (aumône musulmane), géré par une instance indépendante.

Rached Ghannouchi a défendu son choix de gouverner en alliance avec son adversaire de 2014, le parti présidentiel Nidaa Tounes, soulignant que ce consensus en place jusqu’à fin 2008 lui avait coûté des voix mais avait permis de stabiliser le pays.

Le second tour de la présidentielle le 13 octobre

Ennahdha a appelé à voter au second tour de la présidentielle pour Kais Saied, un universitaire farouchement indépendant, prônant une refonte des institutions pour décentraliser radicalement le pouvoir.

M. Ghannouchi a néanmoins réitéré vendredi son opposition à toute modification de la Constitution de 2014, fruit d’un délicat compromis.

Après les législatives du 6 octobre, les sept millions d’électeurs tunisiens seront à nouveau appelés à voter, très probablement le 13 octobre, pour choisir leur Président.

Source : Ouest-France ___ 

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