Le parti Ennahdha a tenu un point de presse, ce vendredi 1er novembre 2019, où il a détaillé les 5 points du projet d’un contrat de gouvernement de coalition conçu par le parti islamiste.
Khalil Amiri, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique chargé de la Recherche scientifique et membre d’Ennahdha a, en effet, précisé que ce contrat se base sur le programme du parti mais que d’autres partis politiques ont contribué à sa conception.
M. Amiri a expliqué que la lutte contre la corruption, le développement de la gouvernance et le renforcement de la sécurité, 1er point de ce contrat, ne peut s’effectuer que par le biais de certains mécanismes à l’instar de la mise en place d’une structure centrale de contrôle, du renforcement du rôle du pôle judiciaire et financier, de la digitalisation des systèmes de la Douane et de la facilitation des différentes procédures en vue de limiter l’intervention humaine.
Le développement de l’action gouvernementale dirigeant ces réformes est nécessaire ainsi que la coordination entre le gouvernement et les partis politiques le soutenant se fera à travers un conseil de coalition qui se tiendra régulièrement entre la présidence du gouvernement et les blocs parlementaires.
Ce conseil présentera l’avancement du programme gouvernemental aussi bien que le suivi des grands projets. Une vision pour l’an 2035 sera également passée en revue pendant les premiers mois du mandat du nouveau gouvernement qui englobe les plans quinquennaux de développement, ce qui contribuera aussi à la propulsion de l’investissement.
Ce 1er point concerne, par ailleurs, la réforme de l’administration en accordant plus de transparence au niveau de la fonction publique.
M. Amiri a, de surcroît, relevé l’importance de l’éradication de la pauvreté et d’apporter de l’aide aux catégories démunies et nécessiteuses comme 2ème point de ce contrat. Cela est possible, selon Khaled Amiri, à travers le renforcement du pouvoir d’achat, la réforme des circuits de distribution et le contrôle de la contrebande. L’instauration d’un fonds Zakat et du crowdfunding font aussi partie de la solution à la pauvreté.
Le développement des secteurs vitaux à l’instar de l’enseignement, de la santé et des services publics figurent de surcroît dans ce contrat. La réforme des programmes scolaires ainsi que du système éducatif, l’amélioration des prestations sanitaires et la construction de nouveaux établissements de santé en font partie.
La propulsion de l’investissement, de la croissance et de l’emploi ne se réalisera également, que par des réformes sectorielles en vue de promouvoir le climat de l’investissement. Ces réformes concernent essentiellement le contrôle des dépenses, la révision du système des subventions, la rationalisation des dépenses de l’Etat, la lutte contre le monopole et la concurrence déloyale, la simplification du code fiscal et éventuellement la réduction des impôts.
Ces réformes portent aussi sur l’insertion du secteur informel, la modernisation du système du contrôle administratif et fiscal, la restructuration des entreprises publiques, l’amendement des législations et la promotion du développement régional.
La possibilité d’ouvrir des comptes en devise, la révision du code de change ainsi que la ratification de la convention de l’Open Sky ont, également, été évoquées par M. Amiri.
5ème et dernier point, le parachèvement des institutions de l’Etat, l’instauration de la gouvernance locale et la décentralisation. Dans ce sens, le parachèvement de la Cour constitutionnelle, l’élection des membres du comité de pilotage de la stratégie nationale de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et la réglementation de la Haica sont parmi les priorités du nouveau Parlement.
L’amendement du code électoral, la finalisation du processus de la justice transitionnelle ainsi que la révision du règlement intérieur du Parlement font, aussi, partie des points de ce contrat. Ainsi, chaque mois, l’avancement du programme établi par le gouvernement sera présenté, par le chef du gouvernement aux députés et rendu public aux citoyens.
Khalil Amiri a, finalement, assuré qu’il ne s’agit pas d’une version définitive de ce contrat mais uniquement d’un point de départ des concertations autour de la formation du gouvernement.
Si les partis politiques prenant part au nouveau gouvernement se mettent d’accord sur ce projet, un programme bien plus détaillé sera publié par le gouvernement et signé par les partis en question.
Source : business news ____ 01/11/2019
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