La Mauritanie abrite pour la deuxième fois consécutive les travaux du 16ème congrès annuel des administrations fiscales des Pays Islamiques, sous le thème: « informatisation du système fiscal ». Des délégations des États membres et des observateurs venus de pays islamiques n’ayant pas encore adhérer à l’organisation participent à cette rencontre de trois jours.
Objectifs examiner et discuter plusieurs sujets liés au système fiscal sur la base de l’expérience mauritanienne et celles d’autres pays en la matière afin de relever les défis et de surmonter les difficultés qui entravent l’action fiscale islamique commune.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la lecture de versets du Saint Coran, l’exécution de l’hymne national et la remise du drapeau de l’organisation à la directrice générale des impôts, Mme Mariem Mint Sid’Ahmed Ould Bneijara désormais présidente du congrès..
Ouvrant les travaux du congrès, le ministre des Finances M. Mohamed Lemine Ould Dhehbi a exprimé la joie de la Mauritanie pour abriter un tel congrès, qui reflète l’intérêt qu’elle accorde à cet événement et son souci permanent de garantir sa pérennité en faveur de la coordination des efforts et de la coopération
dans le domaine fiscal entre les pays islamiques.
Il a expliqué que l’impôt, même s’il représente une source de financement des politiques publiques de l’État, est considéré comme un outil d’intervention du gouvernement dans la vie économique et sociale. En effet, l’impôt est utilisé comme un moyen de redistribuer des revenus et de réalisation de la justice sociale.
C’est pourquoi a précisé le ministre, il représente l’une des priorités de l’action gouvernementale définie dans la déclaration de politique générale du Premier Ministre, Ismail Ould Badde Ould Cheikh Sidiya et exécutée conformément aux orientations du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Et le ministre d’ajouter que le renforcement du rôle fondamental de la fiscalité exige l’ adoptions de politiques fiscales plus efficaces et à même de mobiliser les ressources nécessaires au financement du développement économique.
Ce qui ne saurait être sans un travail acharné, des méthodes modernes de traitement fiscal, au diapason des progrès mondiaux, avec un souci de simplicité des procédures et un cadre attractif des d’investissements.
Le ministre a ajouté que pour faire face aux problèmes résultant de la mondialisation et aux défis qu’elle
représente pour les systèmes fiscaux traditionnels de nos pays, il faut aujourd’hui plus que jamais restaurer la confiance dans notre système fiscal et protéger nos propres ressources, et ce grâce à des efforts concertés et à l’échange d’expériences et d’informations entre les membres de l’organisation.
Pour sa part, la présidente du Congrès, Mme Mariem Mint Sid’Ahmed Ould Bneijara, a souligné l’importance du rôle de ce Congrès dans le renforcement des outils des administrations fiscales à travers la mise en œuvre de législations pratiques et la simplification des procédures en vigueur.
C’est aussi, a précisé la directrice des impôt, un espace d’échange des expériences et de discussion des différentes question relatives à ce sujet en perspectives de renforcer la coopération et l’assistance entre les États membres.
Elle a ajouté que le succès des services fiscaux des pays se mesure dans le monde d’aujourd’hui à l’aune de la compétence et de l’efficacité de leurs systèmes d’informatisation, justifiant ainsi le choix du thème retenu cette année.
Dans ce contexte, la directrice générale des impôts a indiqué que le rendement de son administration a connu une évolution positive sans précédent, avec l’introduction de l’informatique dans le système fiscal depuis la numérisation
jusqu’à la collecte, en passant par le système de télé déclaration.
La Directrice générale a enfin dit que les procédures de paiement automatique seront bientôt achevées en plus de la mise en œuvre de nombreuses réformes d’accompagnement qui ont permis de faciliter la législation et de simplifier les procédures telles que la révision du Code général des impôts, du Manuel des procédures fiscales…
Quant au Secrétaire général de l’organisation, il a exprimé sa satisfaction pour les efforts consentis par la Mauritanie en vue de réunir les conditions nécessaires à la réussite du Congrès .
Il a énuméré les réalisations à l’actif de son organisation depuis son premier congrès en Malaisie, rappelant l’importance de ce rendez-vous annuel visant l’introduction régulière d’améliorations nécessaires pour moderniser l’administration fiscale en s’appuyant sur l’informatique et la gestion , qui représente le plus grand défi de l’économie
numérique.
Le Secrétaire général a invité les États membres à soutenir le secrétariat permanent afin d’assurer l’adhésion des 57 états de l’organisation de la coopération Islamique.
La cérémonie a été rehaussée par la présence du ministre du Commerce et du Tourisme, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et de l’Industrie chargé de la promotion des investissements et du développement industriel, la présidente du Conseil Régional de Nouakchott, le maire de la Commune de TevraghZeina, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture, le président de l’Association des employeurs de Mauritanie, de plusieurs membres du corps diplomatique accrédité en Mauritanie et d’autres personnalités.
Source :Agence Mauritanienne D’information__16/12/2019