Le gouvernement libyen reconnu par l’ONU déclare que les attaques de Haftar entravent la mise en place d’une structure étatique démocratique et stable dans le pays.
Le gouvernement d’entente nationale de Libye, reconnu par l’ONU, a appelé, dimanche, les puissances internationales et régionales, à adopter une position claire concernant les attaques contre la capitale Tripoli menées par le général Khalifa Haftar.
Selon la télévision libyenne Al-Ahrar, le ministre des Affaires étrangères Mohamed Taher Siala a déclaré que la crise dans le pays était le résultat des attaques des forces de Haftar contre Tripoli et de la lutte de l’armée gouvernementale contre le groupe terroriste Daech.
Le plus haut diplomate du pays a déclaré que le gouvernement d’entente était le seul et légitime représentant du peuple libyen, donc les puissances internationales et régionales devraient soutenir le gouvernement, ajoutant que les attaques de Haftar entravaient la mise en place d’une structure étatique stable et démocratique.
En avril, les forces faisant allégeance au commandant de l’est de la Libye, le général Khalifa Haftar, ont lancé une campagne militaire pour s’emparer de Tripoli, mais n’ont jusqu’à présent pas réussi à progresser au-delà de la périphérie de la ville.
Le 12 décembre, cependant, Haftar a annoncé qu’il avait ordonné à ses forces de lancer la « bataille décisive » pour prendre la ville.
Selon les données de l’ONU, plus de 1 000 personnes ont été tuées et près de 5 mille autres blessées, depuis le début de l’opération.
Depuis l’éviction de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, deux sièges du pouvoir ont vu le jour en Libye: un dans l’est de la Libye, soutenu principalement par l’Égypte et les Émirats arabes unis, et un second à Tripoli, qui jouit de la reconnaissance internationale et de celle de l’ONU.
Source : Anadolu Agency__23/12/2019