Le président tunisien a souhaité, lors de sa rencontre avec des représentants du Conseil suprême des tribus et des villes libyennes, trouver une initiative « pour soutenir la légitimité ».
Le président tunisien Kais Saïed a rencontré, lundi, des représentants du Conseil suprême des tribus et des villes libyennes pour discuter de la possibilité de lancer une initiative pour une sortie de crise en Libye.
« Nous nous réunissons ni pour rechercher de légitimité ou remplacer les uns par les autres, car il existe une légitimité internationale », a expliqué Saïed.
En effet, les forces du général à la retraite, Khalifa Haftar contestent la légitimité du gouvernement libyen d’entente nationale, reconnu par la Communauté internationale.
Dans un communiqué rendu public par le cabinet présidentiel, Saïed a fait savoir que “cette initiative, à laquelle il souhaite la réussite, pourrait ouvrir des horizons plus larges pour d’autres initiatives”.
Pour le Président tunisien, “la solution à la crise libyenne ne peut émaner que des Libyens eux-mêmes pour que la Libye puisse retrouver sa prospérité, sa sécurité et construise un nouvel avenir loin des ruines du passé”.
“Le peuple libyen refuse d’être sous le protectorat de quiconque, et nous espérons proposer une initiative pour soutenir la légitimité”, a-t-il poursuivi.
Dans ce contexte, la présidence tunisienne a révélé que cette réunion s’est tenue « à la suite de l’autorisation émise par le Conseil suprême libyen du chef de l’Etat (Saïd) afin d’intervenir en toute urgence pour réunir les enfants de la patrie », a rapporté le communiqué.
En janvier 2017, le président tunisien défunt Béji Caïd Essebsi avait lancé une initiative pour résoudre la crise libyenne, en coordination avec l’Égypte et l’Algérie.
Cette initiative a appelé toutes les parties libyennes à “accélérer la mise en place d’un terrain d’entente pour le dialogue et la réconciliation, et à rejeter la division et l’exclusion, pour construire un État libyen dans lequel le peuple jouit de la sécurité et de la stabilité”.
Il est à rappeler que les forces de Haftar ont lancé, depuis le 4 avril, une offensive, en perte de vitesse, pour prendre le contrôle de Tripoli, faisant échouer les efforts des Nations Unies pour organiser une conférence de dialogue entre les Libyens.
Pour mettre fin au conflit qui dure depuis 2011, l’Allemagne, avec le soutien des Nations Unies, cherche à réunir les pays concernés par l’affaire libyenne lors d’une conférence internationale à Berlin, dont la date n’a pas encore été fixée.
Source : Anadolu Agency__24/12/2019