L’opposition politique nigérienne a annoncé, mercredi en fin de journée, la création d’une nouvelle alliance dénommée «Coalition pour l’alternance (CAP 20-21), en prélude à la Présidentielle de décembre 2020 et février 2021.
L’annonce a été faite au cours d’un meeting organisé au «Palais du 29 juillet» de Niamey, en présence de centaines de militants et de leaders des quatre fronts de l’opposition : le Front de l’opposition indépendante (FOI), le Front patriotique (FP), le Front pour la Démocratie et la République (FDR) et le Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR).
Après la signature du mémorandum de la nouvelle alliance, les leaders des différents fronts ont animé un point de presse au cours duquel ils ont expliqué les objectifs de cette coalition.
« Nous allons faire en sorte qu’il n’y ait pas de fraudes aux prochaines élections », a indiqué Mariama Bayard Gamatié, présidente du Front de l’opposition indépendante (FOI).
L’ancien ministre des Affaires étrangères et président du Front patriotique (FP) Ibrahim Yacouba a précisé que la nouvelle coalition de l’opposition se battra pour imposer un fichier électoral crédible et mettre fin à la « collusion » entre la commissioAn électorale nationale et le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), le principal parti au pouvoir.
« Nous avons l’intention de nous ouvrir à tout le monde puisque nous avons un seul adversaire, le PNDS et ses méthodes. Et nous pensons que cette alliance de remettre de l’ordre, une fois pour toutes dans ce pays qui a tant souffert », a martelé l’ancien premier ministre et président du Front pour la démocratie et la République (FDR) Amadou Boubacar Cissé.
Sans les nommer, le président du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR) Amadou Djibo Ali a déclaré qu’il y a « beaucoup de partis » de la mouvance présidentielle qui vont bientôt rejoindre la nouvelle coalition.
Absent de la scène politique depuis plusieurs années, en raison de ses déboires judiciaires liés à l’affaire dite de trafic des bébés du Nigeria, le chef de file de l’opposition Hama Amadou a aussi pris la parole au cours du meeting. « Je vous garantis que notre coalition prendra les dispositions pour que la fraude soit impossible aux prochaines élections. Ou bien ceux qui s’amuseront à vouloir faire de la fraude, nous allons leur régler leur compte sur le terrain et les nigériens doivent nous aider à les neutraliser », a-t-il averti.
Le Niger s’apprête à organiser de nouvelles élections. Selon un calendrier publié par la commission électorale, les municipales auront lieu le 13 décembre 2020, suivies des législatives et du premier tour de la présidentielle le 27 du même mois. Le second tour de la présidentielle est prévu pour le 20 février 2021.
Arrivé au terme de son second et dernier mandat constitutionnel, l’actuel président Mahamadou Issoufou a annoncé qu’il ne se représentera pas pour un troisième mandat. Sa formation politique, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) a désigné l’ancien ministre de l’intérieur Bazoum Mohamed comme candidat.
Ce dernier entreprend, depuis plusieurs semaines, des « visites de proximité » auprès des militants de son parti dans les différentes régions du Niger, se faisant accuser par l’opposition de mener une « campagne électorale anticipée ». Une quinzaine d’autres partis politiques ont désigné leurs candidats à la prochaine élection présidentielle.
source: AA 03/09/2020
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