En juillet 2017 déjà, l’inflation avait atteint son plus haut historique à 34,2%, avant de redescendre. En mai 2019, ce taux était repassé à 11%.
L’invasion russe de l’Ukraine précipite depuis deux semaines les prix de l’agroalimentaire, de l’énergie et des matières premières à des niveaux records.
Ces deux pays assurent environ un tiers des importations mondiales de blé, dont l’Égypte est le premier importateur au monde.
Mercredi, le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait, a annoncé que le budget public pour l’achat de blé de l’État allait «augmenter de 15 milliards de livres égyptiennes», soit environ 865 millions d’euros.
«Avant la crise en Ukraine, on achetait une tonne de blé à 226 euros, elle coûte maintenant 363 euros», a-t-il justifié.
L’inflation ne cesse d’augmenter en Égypte depuis le lancement en novembre 2016 d’un programme de réformes sous l’égide du Fonds monétaire international (FMI).
Cette institution a accordé au Caire un prêt de près de 11 milliards d’euros en échange de mesures d’austérité drastiques, dont une brusque dévaluation et une révision du système de subventions sur les denrées essentielles.