L’Égypte souhaite, comme l’Algérie, devenir la prochaine plaque tournante de l’industrie automobile en Afrique du Nord. Une vision pour laquelle le pays requiert l’expertise de grandes multinationales européennes, japonaises et chinoises.
Le groupe saoudien ATM Misr et le constructeur automobile chinois King Long ont inauguré une nouvelle usine de montage de bus dans la ville de New Suez, en Égypte.
L’usine couvre une superficie de 164 000 mètres carrés et est équipée de chaînes de montage avancées, d’entrepôts et d’installations de contrôle de la qualité. De cette chaine de production sortiront chaque année environ 500 bus, avec 60% de la production utilisant des composantes de fabrication locale.
Selon Hamed Al Mutabagani, président de ATM Misr, la société produira pour le marché intérieur égyptien et exportera aussi vers les autres pays d’Afrique, d’Europe et du Golfe. L’Égypte veut devenir une plaque tournante de l’industrie automobile en Afrique du Nord au même titre que le Maroc.
Dans cette vision, le pays a signé d’importants accords avec les principales multinationales du secteur comme Nissan, General Motors et Stellantis, pour implanter des usines. Il développe par ailleurs sa propre marque de véhicule, le Nasr E70, une voiture électrique conçue grâce à une collaboration entre la compagnie automobile publique El Nasr Automotive Manufacturing et le groupe chinois Dongfeng Motor Corporation.
Selon l’agenda d’exécution du projet, les premières séries de cette marque devraient être déployées sur le marché égyptien courant 2022.